Bouh.

La nuit. Inquiétante pour n'importe quel mortel, mais en restaient ils dans cette ville ? A voir tous ces vampyrs assoifés de sang qui le lorgnaient d'un air malfaisant, Irutse aurait dit que non. Mais lui même faisait parti de ces créatures mauvaises et sournoises, et tout comme eux il ressentait ce besoin du sang. Il lui fallait chasser l'humain, ce soir. Ce n'était pas difficile, loin de là, et bien que le jeune vampyr de 21 ans ait déjà devoré un humain qui n'avait rien vu venir, il sentait encore une faim qui ne s'appesait jamais.
Les cheveux bruns parsemés de reflet dorés, il avancait comme un loup dans les ruelles sombres, sans faire de bruit. Il frôlait parfois d'autres vampyrs qu'il ignorait. En règle général, il était assez respecté, et au pire, si l'un d'eux osait l'aborder, il lui arracherait le coeur comme d'habitude.

Dire qu'il avait été humain...Il avait tout oublié de ses anciennes habitudes, grâce à une capacité d'oubli tres pratique. Ces souvenirs humains ? Envolés. Qu'en aurait il fait ? Irutse n'etait pas du genre à s'apitoyer sur le passé. Plus maintenant, en tout cas. Le regard brulant, il parcourut encore des coins de rues malfamées, quelques escaliers. La lune brillait, il n'etait pas bon pour un humain de sortir vu ce qui se tramait ici. Ce n'etait pas nouveau, depuis environ deux ans, les vampyrs avaient envahi la ville, et un des leurs s'etait nommé Prince, un Prince douteux, certe, qui s'etait permi de renommer ca "Melancholia". Ainsi, il se disait le chef, et était assez respecté. Il faisait regner le Chaos, au point que les vampyrs se mangent entre eux.

Une créature aux longs cheveux blonds blancs aborda Irutse. Une vampyr, bien entendu. Elle avait un sourire aiguicheur, un ton de voix envoutant (pour les humains). Il la contempla quelques secondes, et passa à quelques centimetres d'elle avant de continuer sa quête. Il l'ignorait royalement, ne trouvant pas d'interet à la chaire des femmes vampyrs, trop "sûcrée" à son goût. Mais celle ci s'eneverva et se jeta sur lui. D'un geste de la main précis il évita son attaque directe et lui arracha un bras avec un sourire moqueur. Il l'envoya au loin et celui ci retomba avec un bruit mate. La vampyr disparue de son champ de vision.
C'est alors que les oreilles d'Irutse bourdonnerent. Le bruit d'un coeur humain qui bat, affolé. Il sonda du regard les immeubles, la rue mais ne remarqua rien.
Il contourna un immeuble jusqu'à tomber à une impasse. Il avait faim...il mangerait n'importe quoi. Déjà, il regrettait d'avoir laissé filer la demoiselle vampyr qui avait osé s'adresser à lui. Enfin, il remarqua une silhouette frêle à quelques pas de lui qui courrait le plus vite qu'elle pouvait. Un humain. Une humaine plus exactement.
En deux secondes il la depassa pour se positionner devant elle. Et d'une voix froide, chantante et grave, il murmura :

"Bouh."

Puis, il se lecha les levres avant de sourire d'une facon mechante.

"Dans trois secondes, tu es mortes."

Dana était une humaine quelconque, ne se différenciant des autres que par sa vive intelligence. Experte du comportement, elle pouvait facilement décelé ce qui se passait sous la tête des gens rien qu'en les regardant. Son œil voyait avec une facilité évidente, le moindre tic nerveux, le moindre haussement léger de sourcil, la moindre goutte de sueur sur le front des individus stressés etc...Mais cela, ce n'était que son travail, elle avait passé quasiment toute sa vie à étudier la psychologie, elle était donc entraînée. Mis à part ce détail, Dana ressemblait à tout le monde, dans une foule, elle passait facilement inaperçue. Elle n'était pas plus grande qu'une autre, n'était pas plus belle qu'une autre, elle était tout simplement le Docteur Dana Scully, nom que lui avait emprunté une certaine série télévisée. Cela en lui-même, ce n'était pas de sa faute, elle était née bien avant l'apparition des X-files et les Scully devaient bien exister depuis pas mal de génération.

Rousse aux reflets rouges, les yeux bleus, plutôt petite, voilà à peu près tout ce qu'on pouvait voir d'elle en la croisant dans la rue. Dana travaillait dans une grande ville nommée Laelialine mais avait été mutée ici à Mélancholia pour comprendre pourquoi le taux d'activité des vampires était aussi élevé et surtout pourquoi ils étaient si nombreux dans ce lieux qui semblait maudit.
On racontait de drôle de choses sur Mélancholia. On disait qu'ici les vampires n'avaient peur de rien, qu'ils n'hésitaient pas à entrer dans les maisons des humains pourtant badigeonnées d'ail pour chercher leur proie. Que les vampires pouvaient parfois choisir une victime, la surveiller durant des jours sans se nourrir, l'effrayer comme s'il s'agissait d'un jeu pour finalement la vider de son sang après une longue attente.

Certains psychologues, collègues de Dana pensaient qu'ils jouaient simplement avec leur nourriture comme faisaient les enfants mais la jeune femme avait sa théorie à ce sujet. Elle pensait que parfois, un vampire pouvait être intrigué par un humain, au point qu'il veuille en savoir plus sur lui, ils interdisent même à leurs semblables de dévorer ce qui les intéressent. Elle pensait qu'ils exerçaient une sorte de surveillance pour tenter de percer un mystère, qu'ils ressentaient une certaine attirance étrange pour certains hommes.
Elle avait envie de vérifier sa théorie malheureusement, ces personnes si exeptionnelles qui attiraient les vampires finissaient toujours à se faire dévorer avant qu'elle ne puisse leur parler.

Or, cette nuit, Dana venait juste d'arriver en ville. Elle était descendue du taxi qui l'avait accompagné jusqu'à chez elle (sa voiture étant chez le mécano) et l'avait vu s'éloigner rapidement. A peine avait-elle eu le temps de le voir disparaître qu'elle vit s'approcher d'elle des formes sombres qui se mouvaient avec l'allure de félin.
De peur, Dana avait attrapé ses clés, tentant désespérément de faire rentré la bonne dans la serrure mais elle ignorait laquelle c'était aussi, de ses mains tremblante, paniquée elle laissa tomber le trousseau par terre devant chez elle.

Au hasard, elle avait fini par se mettre à courir dans la première ruelle qu'elle avait croisée. Une ruelle bien éclairée, entourée de beaux magasins. Elle avait crié mais personne ne s'était penché par les fenêtres allumés des appartements. Une ombre s'était alors dressée devant elle, surgissant de nul part et avec l'instinct propre à ceux dont la vie était sur le point de disparaître, Dana lui avait donné un coup de pied bien placé à l'entre-jambe avant de lui enfoncé le premier bout de bois qui lui était venu sous la main, en l'occurence une branche au sol.
Dans un éclat de poussière, le vampire avait disparu mais elle entendait déjà ses poursuivant derrière elle qui criaient qu'ils vengeraient leur ami.

Dana avait alors ouvert son sac tout en courant dans une ruelle plus sombre et en avait sortit un simple flacon de parfum contenant un liquide transparent. Affolée, elle se rendit compte qu'elle se trouvait dans une impasse et qu'elle ne pouvait donc plus fuir nul part.

Un vampire la dépassa en lui faisant la plus grande frayeur de sa vie. Dans trois secondes elle serait morte, c'est ce qu'il avait dit !
Dana brandit son flacon de parfum devant le visage du vampire de la même façon que Sakura chasseuse de carte aurait brandit son sceptre (!).

" Et dans deux secondes vous allez connaitre la souffrance de votre vie...euh mort !"

Elle elle appuya sur le petit bouchon du flacon de parfum qui dégagea aussitôt un flot de goutelette du fluide. En réalité, sous son apparence innocente, le parfum contenait de l'eau bénite qui, comme chacun le sait était particulièrement nocif pour les êtres mauvais.
Elle ne vérifia pas si elle avait touché sa cible, elle se plaqua contre un mur de l'impassse et vit les trois autres vampires qui l'avaient suivi débouler, faisant face à l'inconnu.
Etrangement, ils avaient l'air assez respectueux en sa présence, comme s'ils le craignaient. L'une des vampires, une blonde platine à la poitrine plus qu'avantageuse s'adressa avec une certaine prudence au vampire :

" Elle a tué Angelo, nous réclamons le prix de son sang en réparation du mal qu'elle a causé, son sang délicieux battant si rapidement dans les artères de son cou..."

Elle avançait déjà la main vers la gorge de Dana en se léchant les lèvres et en dévoilant des canines biens aiguisées et très blanches.

Fallait il mentionner la douleur que ressentit Irutse lorsque l'eau bénite s'attaqua à son visage couleurs cadavériques ? Oui ? Bon, l'eau bénite ressemblait tout d'abord à de l'eau bouillante dans laquelle il aurait plongé son visage et une partie de son cou. Puis, vint le moment où elle s'attaqua à sa chaire, pour la laisser à nue. Quelques gouttes de sang coulèrent sur son oeil, qu'il chassa avec un calme religieux. Il ferma ses yeux, se concentra, se retenant de hurler, de tout déchirer ce qui l'entourait. Lorsqu'il les rouvrit, l'humaine avait pris position dos à dos à un mur, et quatre autres vampyrs se tenaient à côté d'elle mais semblaient hésiter à la dévorer car Irutse était là.
Il avancait de quelques pas, histoire de se mettre à la même hauteur que les autres, et respira lentement. C'est à ce moment là que la vampyr blonde platine prit la parole. Irutse fit un geste de la main dédaigneux, ce qui pouvait signifier à peu pres tout et n'importe quoi. Il se tourna vers les vampyrs, et avec un sourire mieilleux ruisselant d'hypocrisie, il murmura en détachant bien chacune des syllables :

"Je dirai que non."

Mais, evidemment, deux des crétins de vampyrs mugirent d'une facon drolement animal, ce qui ne fit qu'enerver un peu plus Irutse. Du coup, il ne réléchit pas plus que ca et s'elanca sans bruit vers eux. Il se contenta d'arracher un ou deux membres, un bras et une jambe au hasard, sa force décuplée de par son état de vampyr. Il ne s'en encombra pas et les jeta au loin. Les vampyrs prirent la fuite rapidement, mais Irutse savait que d'autres les rejoindraient...Une question de minutes, de secondes peut être. En attendant, il se retrouvait seul avec l'humaine, position rêvée. Il la contempla un instant, avec un sourire moqueur, et se passa un doigt sur les parties de son visage touchées par l'eau bénite qui continuaient de le faire souffrir, et la douleur perdurerai jusqu'à une bonne semaine environ ,le vampyr en etait conscient.
Il decida d'aller recuperer les membres des vampyrs qu'il avait arraché tout en gardant un oeil sur la demoiselle qui l'avait aspergé. Une fois en main, il eut un sourire moqueur et les balanca habilement au visage de l'humaine. En plein dans le mile <3.

"Tu peux t'estimer heureuse, tu auras vécu plus des trois secondes prédits. Certe, guère plus, mais c'est déjà ca."

Chanta t'il avec son sourire narquois qui devoilait ses canines. Il posa son index sur son front et ferma les yeux une seconde, car un élan de douleur le reprenait.

"Il ne faut pas jouer avec l'eau bénite, et encore moins avec les vampyrs."

Soudain, en apparence sans raison, il éclata de rire, il venait juste de songe à quelque chose qui le plongeait dans une profonde hilarité. Il reprit son calme menacant rapidement, et s'expliqua :

"Ca fait comme si j'allais te laisser partir et ne pas te manger. Je t'aurai volontier laisser en paix, mais j'ai faim."

Il se mit à avancer en direction de l'humaine. Elle avait l'air d'avoir peur, car Irutse entendait son coeur battre la chamade. Si elle sortait son flacon, Irutse ne se laisserai pas surprendre. Jamais deux fois. Prêt à esquiver, il chuchota à deux pas d'elle :

"Je ne vais pas te dire que c'est agréable car ca ne va pas l'être. Ca pourrait l'être, mais l'eau bénite m'est fort peu agréable et continue de me brûler."

Voir l'humaine défaillir, crever de peur, à la limite de la dépression nerveuse. Oh, Irutse ne se lasserait jamais de ce spectacle qui le ravissait tout en l'exitant. Sa position de vampyr l'avait rendu décidement bien sadique, et il profitait de sa force pour impressioner. Néanmoins, la premiere pensée d'Irutse fut qu'elle était trop terrorisée pour bouger. Cette idée etait renforcée par les battements de son coeur qui semblaient ronronner aux oreilles du vampyrs comme une douce mélodie. Cette idée fut démantelée lorsque la jeune demoiselle s'avanca vers lui. La deuxieme pensée d'Irutse, fausse egalement, fut de croire qu'elle allait s'offrir gentiment à lui dans l'espoir de souffir un peu moins. Au contraire, l'humaine s'avanca à son niveau et l'embrassa avec force et passion, ce qui prit bien evidemment Irutse au dépourvu pendant quelques secondes. Il se laissa embrasser car le plaisir de la chaleur humaine était pour le moins agréable pour n'importe quel vampyr qui arrivait à se controler et ne pas mordre sa victime en la tuant sur le coup.
Irutse s'echappa des lèvres de l'humaine avec un petit sourire qui pouvait signifier beaucoup de choses. Il reflechissait aux differentes actions mais chacunes d'elles le menaient à la mort de la demoiselle. Son regard devint sombre et dur, désabusé, et il murmura de sa voix si étrange aux oreilles humaines :

"Comme cela doit être pénible, de se forcer ainsi...Quelle atroce envie de vivre peut on avoir pour s'infliger pareilles souffrances...A celui qui vient juste de t'envoyer des morceaux maudits, en plus. Et tu n'en meurs même pas de dégoût ?"

Un rire léger s'echappa d'Irutse. Décidement, les humains etaient si étranges qu'il ne pouvait songer que lui même avait réellement appartenu à cette race. Non, il était né vampyr, puisqu'il avait oublié ses souvenirs humains. Il secoua sa tête, chassant les pensées qui l'entretenaient loin de sa proie. Il se souvint de la présence de l'humaine en humant son odeur. Du coup, il l'embrasse doucement, en lui murmurant à l'oreille.

"Sais tu combien je résiste pour ne pas goûter à ton sang ? Et si je te laissai vivre un peu, sous mon aile..."

Il embrassa son cou sans montrer de fous désirs, de folles passions. Son intonation trahissait ses pensées.

"Juste un peu..."

Il passa une main dans les cheveux de la demoiselle, et en apprecia la finesse et la douceur. Mais il se figea, en se concentrant : il venait d'entendre le bruit caractéristique d'un vampyr de haut niveau et vu sa discretion, Irutse ne doutait pas qu'il etait bien plus fort que lui. Il en trembla, d'ailleurs. Doux mélange d'adrenaline et de peur. Il s'eloigna un peu de l'humaine pour se poster devant elle, en garde protecteur.

"Il va falloir s'en aller, ma douce...Avant que..Non, trop tard."

Un vampyr élégant, vêtu d'un long manteau noir dont il avait mis la capuche,avec des cheveux longs et blancs qui lui arrivaient aux épaules,arriva et se placa à seulement un pas d'Irutse. Il tenait dans sa main droite une canne dont le pommeau representait une tête de mort de couleurs or et argent apparement ancienne. De tout son être émanait une impression de puissance et d'autorité. Irutse n'essaya meme pas de soutenir le regard du nouveau venu, et baissa la tête vers le sol, se repliant tout doucement vers le mur tout en tenant fermement sa proie. Ses sens etaient aux aguets, prêt à prendre la fuite, le vampyr n'etait pas plus suicidaire que ca. Il n'allait pas s'avancer jusqu'à l'autre pour l'embrasser avec passion, non non non. Il serra les dents, redoutant un combat dont il savait l'issue perdue d'avance. Intérieurement, il s'etait décidé à prendre soin de l'humaine, du moins pour quelques temps. Il pensait qu'elle avait peut etre le pouvoir de rendre ses jours un peu plus original, quoiqu'il se satisfasse très bien de sa vie. Ses yeux refletaient ses décisions et le fait qu'il s'y tiendrait. C'est à ce moment là que le vampyr aux longs cheveux prit la parole d'une voix bien plus grave que celle d'Iru, donc bien plus mure et reflechie.

"Pas de geste irréfléchie que tu pourrais regretter, jeune vampyr. Laisse moi l'humaine, tu n'es pas de taille et je suis persuadé que tu mesures amplement l'éccart de force, puisque tu ne m'as pas l'air idiot."

Orgueilleux, Irutse repondit du tac au tac avec totalement sur la défensive:

"Non."

Sa réponse avait arraché un soupir de lassitude au deuxieme vampyr.

"C'est ton dernier mot ?"

Irutse repondit par un sourire, et par une franche provocation référence à une émission humaine dont il se souvenait soudainement :

"Oui, Jean-Pierre."

Et montra ses dents en signe de "je suis prêt à me battre et à mourir pour elle, oui, je suis fou et je le vaux bien."

Comme Dana s’en était douté, le vampire s’était laissé embrassé. Il devait être surpris sans doute, ne s’attendant pas à ce qu’elle agisse de la sorte. C’était là les petites impulsivités de Dana, le genre de choses qu’elle faisait parfois juste par coup de tête et qui en l’occurrence lui sauverait peut-être la vie.
Finalement, il mit fin à ce contact avec un petit sourire, sûrement de satisfaction. S’était-il attendu à rencontrer une jeune femme aussi pleine de surprise ce soir là ? Peut-être ou peut-être pas, quoiqu’il en soit, c’était chose faite !

La jeune femme ne tremblait plus, elle le fixait à présent d’un regard farouche plein de volonté, complètement déterminée à se battre bec sur ongle s’il le fallait pour se défendre. Mais il ne fit pas un geste, pas le moindre, en sa direction, se contentant de murmurer de sa voix terriblement séduisante des insanités avant de l’embrasser de nouveau.

Dana sentit son cœur battre plus fort en sentant ces lèvres contre les siennes. Malgré la situation, malgré l’urgence, malgré qu’elle soit sur le point de passer de vie à trépas, elle ne pouvait s’empêcher de trouver ça agréable ! Elle elle s’en voulait de ressentir tout cela, ayant l’impression de n’être qu’une simple collégienne connaissant ses premiers émois. Bon sang elle avait 26 ans, il fallait qu’elle se ressaisisse.
Elle chercha à s’échapper de son baiser et de ses bras mais il la retenait trop fermement pour l’empêcher de fuir. Et voilà à présent que ses baisers descendaient le long de son cou la faisait frissonner tout le long de la colonne vertébrale ! Elle se mordit la lèvre avant de finalement ouvrir la bouche pour parler.

« Se forcer ? Il y a des choses bien plus pénibles qu’un baiser, même pour une humaine. Quant à s’infliger des souffrances pour vivre, vous n’avez pas idée de ce dont vous parlez alors arrêter de jouer votre jeu de prétention. Vous êtes mort alors que savez-vous de la vie ? Que savez-vous de son prix ? de ce que les hommes sont capables de faire pour la préserver ? Ne parlez pas de choses que vous ne connaissez pas ! Mourir de dégoût ? Pour vous avoir embrassé ? Vous vous dévalorisez donc à ce point ? »

Que risquait-elle à lui parler sur ce ton insolent ? Après tout, c’était comme si elle était déjà morte pas vrai ? Alors pourquoi se priver de dire ses quatre vérités à ce vampire arrogant ? Arrogant mais qui embrassait si bien et qui était tellement séduisant ? … Non Dana fausse route ! La seule chose que ce type voulait s’était boire son sang pour se nourrir bestialement. Rien d’autre, il fallait arrêter de se torturer l’esprit ! L’esprit d’accord, c’était facile à dire mais difficile de contrôler son corps lorsqu’il passait ses mains dans ses cheveux de cette manière !

Elle tendit l’oreille en entendant qu’il hésitait à la tuer, à la laisser vivre un peu. Mais à quoi serait-elle réduite alors ? Elle devinait très bien sa pensée mais non, ce n’était pas possible, elle ne devait pas ! En plus, une fois qu’il se serait amusé avec elle, il la mordrait tout de même alors à quoi bon ? !

Brusquement, elle sentit l’attitude du vampire changer. Il sembla se figer Dana ne l’aurait sans doute pas remarqué si elle n’avait pas étudié le comportement mais il semblait aux aguets, comme s’il attendait quelque chose, tremblant même.
Finallement, il s’éloigna d’elle et un sentiment de mieux-être envahi Dana qui avait l’impression de retrouver progressivement le contrôle de son corps. Que faisait-il ? Pourquoi se plaçait-il comme ça dos à elle au milieu de la route ?

Elle ne le comprit que lorsqu’elle vit arriver une autre personne, sombre. Qui était-il ? Elle n’en avait pas la moindre idée mais il semblait plus âgé que Son vampire ( inconsciemment, elle ne pouvait pas s’empêcher de penser qu’Irutse était SON vampire à ELLE !).
A l’inverse des êtres humains, plus un vampire était vieux, plus il était puissant et forts, plus il avait de sagesse et de tactique aussi dégageait-il beaucoup plus de prestance et même Dana en fut éblouie.
Son vampire, l’avait finalement resaisie dans ses bras, voyant sûrement le regard d’appétit féroce qui était né dans le regard du nouveau venu en se posant sur elle.

Lorsque Dana entendit le vampire ouvrir la bouche pour la première fois, elle se sentit presque envoûtée, son cœur battant d’une nouvelle impulsion même contre le corps d’Irutse qui la tenait contre lui. Elle avait presque envie de se libérer de son étreinte pour rejoindre le plus vieux. Les Vampires avaient parfois cet effet là, un effet d’attraction sur les humains dû à la chaleur de leur voix.

Elle se resaisit en entendant Irutse parlait même si elle dû avouer être surprise. Elle s’était bien doutée qu’elle serait la pièce centrale de leur petit marché à tous les deux mais plus que tout, elle s’était attendue à ce que le vampire cède. Il était plus jeune et pas fou au point de risquer un combat, si ? Pourtant il refusait de lui laisser ce qu’il devait sûrement considérer à présent comme sa propriété.
Il fit même une référence à un stupide jeu humain, il était fou maintenant elle pouvait en être sûr ! Il avait vraiment un grain et l’autre vampire qui ne devait pas connaître Jean-Pierre haussa un sourcil d’un air étonné. Dana se força à garder les yeux ouverts pour regarder ce qui allait se passer.
Mais pourquoi ce fichu taxi ne l’avait pas ramener chez elle plus tôt ! ! ! Pourquoi ! Pourquoi ! Pourquoi !

Iru commencait à se fatiguer de l'humaine, car elle resistait, la bougresse, une vraie machine. Tenait elle vraiment à se faire bouffer ? Bien evidemment, la reponse etait non, elle etait juste attirée par l'aura du vampyr. Même Irutse avait du mal à y resister, c'etait pour le vampyr comme une lumiere qui l'eblouissait et qui lui chuchotait "vieeeeens je vais temanger, tu m'as l'air délicieux, viens petit, et ramene l'humaine". Il y eut un blanc, durant lequel personne n'attaqua. L'ancien devait réfléchier à toutes ses possibilités "manger l'humain ou le vampyr en premier ?".
Irutse, voulant profiter de l'opportunité, prit dans ses bras la Scully et tenta débilement sous le controle de la peur :

"C'est ma femme."

Un rire mélodieux lui repondit, un rire sarcastique et moqueur.

"Ta femme ? Rien que ca ? Alors je peux la manger \o/ "

Iru embrassa Scully sans la regarder, et la porta dans ses bras avant de regarder de tous les cotés. Il y avait bien une issue à gauche, la porte que l'humaine avait essayé de franchir. Hahahaha la blague. Pas d'autres choix, il speeda, defonca la poignée et ouvrit et referma.
Et hophophop (achille talon), il remarqua avec plus que de l'etonnement que le vampyr ne l'avait pas suivi, qu'il avait disparu. Il regarda partout, et le vit alors, affalé dans une position trop saixxxx sur un canapé plein de poussière.

"Je vais te dévorer céans !"

Iru eut alors une illumination. "Heyheyhey" se dit son petit cerveau, "je vais la manger avant lui". Du coup, il lecha le cou de sa proie et montra ses dents, et les enfonca dans la chaire tendre de la demoiselle sans enfoncer pour ne pas la tuer. Sil 'uatre vampyr n'etait pas furieux, c'etait que les vampyrs existaient <3. Iru se delectait de la chaire de Scully, s'abreuvant de son sang et cetera. A toi, parce que sinon je la tue, ta Dana <3